31 octobre 2013

images du siècle de la reconversion portuaire

Réalisation de la mise-en-scène / installation de l'exposition "Images du siècle de la reconversion portuaire" par le Centre de la mémoire urbaine d’agglomération et le Service du Patrimoine culturel de la Région Nord-Pas de Calais.
Invitation de François Martig pour la création d'une pièce sonore et d'interviews audio insérées dans l'exposition.

Un extrait sonore sur le site de François Martig : robinsonhotel

EXPOSITION du 14 septembre au 31 octobre 2013
à l’École Municipale d’Arts Plastiques à Dunkerque

La progressive reconversion des lieux de mémoire portuaire en lieux de culture est conjointement une transition esthétique et historique. Reflet de nouveaux enjeux, l’exposition révèle comment le pari de la culture s’inscrit à Dunkerque dans la profondeur d’un riche héritage industrialo-portuaire. Soulignant la nouvelle image du territoire littoral et régional, l’exposition suit la transformation de quelques sites majeurs du port de Dunkerque en lien avec la métamorphose de la ville. Elle révèle aussi la valeur esthétique, symbolique, patrimoniale des lieux de mémoire qui assurent aujourd’hui le lien entre le passé industriel de la ville et ses ambitions présentes de rayonnement et d’ouverture.

24 octobre 2013

"le forum des rêves" d'Olivier Bosson


Petite apparition dans le Forum des Rêves, fiction d'Olivier Bosson, où je chante quatre vers de Mallarmé accompagné par la Batterie Fanfare Moderne de Coudekerque Branche...
Visionnage possible sur le site du CRAC Alsace en cliquant sur l'image.

vidéogramme tiré du film "le forum des rêves"



LE FORUM DES REVES

Une série participative : LA série des Dreameurs

Réalisateur Olivier Bosson


Dans cette fiction, on enregistre ses rêves directement sur son téléphone mobile, sous forme de fichiers vidéo. On peut donc les consulter, les partager, les commenter : c’est précisément ce qu’on fait sur le Forum des Rêves.

Le Forum des Rêves est donc un site communautaire d'échange et de partage de rêves. Les contributeurs publient leurs rêves via leur mobile et discutent via leur cam. 

Le Forum des Rêves est une série entièrement fictive et scénarisée en 10 épisodes.

Au programme : Les Rêves d’abondance, Rêves de personnes mortes, Comment réaliser ses Rêves, Rêves d’optimistes et rêves de pessimistes, mais aussi des Cauchemars, des Rêves techniques, sensuels, des Rêves de foules qui regrouperont des dizaines de personnes.

20 octobre 2013

Authentique Réévaluation, zoulous blancs

Image et texte publié dans la revue de 50° nord #4 (parution 2013), dans le portfolio - la performance.

 
Face à la mer, sur le bout de l'esplanade Léopold 1, aux pieds de la statue du premier roi des belges dans le cadre du festival de l'Entorse, De Panne, le 18 mai 2013.
Avec la complicité de Marjorie Scherier et d'Antoine Taine et les participations de William Maufroy, expert en discours, d'Elise Deblock, cavalière émérite, des lions (nord-coréens) Marine, Adeline, Laury et Steven.

Authentique Réévaluation joue des rites et cérémonies pendant lesquels François Lewyllie et sa bande félicitent, congratulent à renfort de discours. Il font un joyeux mélange de coutumes chamaniques et de rituels intimes, de la cérémonie de pose de la première pierre au curage des ongles matinal en passant par imiter le zoulou blanc. Tout est permis pour réévaluer le monde, la représentation de la puissance, la qualité des systèmes phallocratiques et les certitudes. Dans Authentique Réévaluation comme par ailleurs, François s'assoit sur la manifestation indubitable de son existence.
photographie de Florent Naurois.

29 septembre 2013

Long cours

Réalisation de la Scénographie de la partie en salle de l'exposition LONG COURS de Light Motiv, agence photographique basée à La Madeleine.


du 18 septembre au 02 novembre 2013.
à Fructôse, bâtiment 4.IV. et sur le Môle 1
Vernissage le 19 septembre à 19:00

Y ont été présentés les 5 regards des photographes auteurs des livres Docker, Abord, Balise, Marin et Escale, Yves Morfouace, Nadège Fagoo, Eric Le Brun, Xavier Voirol et Richard Baron
Les textes d'Elizabeth Gueuret, sociologue
Les photographies étaient accompagnées par la musique portuaire d’Emilien Leroy.






Ces trois photographies viennent de l'article signé Olivier Tartart pour la voix du nord.

D'autres images sur cet autre lien : http://www.jepi-dunkerque.fr

16 juillet 2013

Hors d'haleine

Bartolomé Ferrando

Hors d'haleine est une Carte Blanche autour de la performance livrée à Charles Pennequin. J'ai pris un plaisir certain à épauler Charles dans la fabrication et l'organisation de cet évènement.

Nous avons accueilli pour des performances en ville dans le marché et en soirée lors d'une soirée de Fructôse sur le môle 1 à Dunkerque :
Marguerite Bobey, Mathieu Bohet,
Alessandro Bosetti, Bartolomé Ferrando,
Marie-Caroline Hominal &
Sabina Maria Van Der Linden, 
Stéphane Nowak Papantoniou, Cécile Richard, Peter Rosvik, Roi Vaara.

Un blog plus complet existe par ici où très bientôt seront publiée des images de l'évènement :


MC Hominal & Sabina Maria Van Der Linden
Marguerite Bobey
Cécile Richard
Mathieu Bohet

photographies d'Alessandro Bosetti


01 juillet 2013

Mini Chien, Mini Chiennes et Mini-culs


Trois livres, une affiche et une petite étagère montrés lors de Chat Bite ! Exposition collective au B.A.R., le Bureau d'Art et de Recherche à Roubaix du samedi 15 Juin au samedi 27 Juillet 2013.

Tout a été imprimé au CAGIBI à Lille par Lucas Angin.

Chat Bite avec : François Andes, Philip Bernard, Pierre-Alexis Deschamps, Raphaël Desquilbet, Bdm, Louis-Charles Fumery, Gregory Grincourt, Vincent Herlemont, Sébastien Hildebrand, David Leleu, François Lewyllie, Bertrand Mandico, François Marcadon, Tom De Pékin, Monsieur R, Christophe Wlaeminck, …

Mini Chien



Mini Chiennes



Mini-culs

 


en prix ça fait :
Chaque édition, Mini chien, Mini Chiennes, Mini-culs et Perdu est numérotés et signés
(50 exemplaires)
1 livre seul - soit Mini chien, Mini chiennes ou Mini-culs - 8€
les 3 livres ensemble : 20€
la sérigraphie (affiche au format A3) : 30€
l'ensemble - les 3 livres + la sérigraphie : 40€

éditions 1 à 5 réservées pour le tirage de tête comprenant tout le dispositif - les 3 livres, la sérigraphie et l'étagère : 60€

22 mai 2013

Authentique Réévaluation, images en sus


Quelques photographies supplémentaires du 18 mai 2013, face, sur et autour de la statue de Léopold 1er à De Panne. Toujours ce même jour sous le soleil des plages du nord...
photographies de Florent Naurois

21 mai 2013

Authentique Réévaluation, photo finale

le 18 mai 2013 devant la statue de Léopold 1er (De Panne, Belgique), le tableau final pour la photo de groupe.  Manque les lions...























De gauche à droite et de haut en bas : Élise Deblock, Dali (le cheval), Antoine Taine, Marjorie Scherier, François Lewyllie, William Maufroy.

Photographie de Florent Naurois.

Authentique Réévaluation, un manteau pour un cheval

Dali et son manteau, Le manteau de Dali a été confectionné par de charmantes dames de la maison de retraite de Bray-Dunes : 





photographies de l'Entorse

20 mai 2013

Authentique Réévaluation, Léopoldienne



Authentique Réévaluation, le samedi 18 mai 2013 à l'occasion du Boat-Project, événement organisé par L'ENTORSE de Bray-Dunes à De Panne. Sur l'esplanade Léopold 1er nous avons célébré la grandeur et la puissance des royaumes et de leurs chefs...
Authentique Réévaluation ce jour là (de façon plus prononcée) était une performance collaborative, il y avait évidemment Marjorie Scherier, Antoine Taine et William Maufroy, mes complices réguliers mais aussi Élise Deblock, cavalière émérite et Marine, Adeline, Laury et Steven dans le rôle des lions nord-coréens.
photographies de Florent Naurois.

04 mai 2013

Comprendre la vie en mieux.




spectacle court et non instructif en duo avec Charles Duédal.

le samedi 4 mai 2013
 pour le vernissage de l'exposition "champion du monde de l'art"de Charles Duédal,
dans la vitrine de l'atelier du collectif d'en face à Rouen.
Photographies de Xavier Feugray

Champion du monde de l'art !

C'est pas moi c'est Charles Duédal !


Spectacle sensoriel ! ou performance... Nous faisons : "Comprendre la vie en mieux" le 04 mai 2013 pour l'ouverture de l'exposition "Champion du monde de l'art". En 2019, se sera mon tour...

19 avril 2013

Bien dans ma vie

Bien dans ma vie, c'est le nom de cette chose sur laquelle je suis au travail depuis quelques temps, une déclaration démonstrative, une imposture assumée.
Pendant quelques jours j'ai pu me rouler et me dérouler à la piscine (l'atelier culture de l'ULCO) afin de vérifier quelques intuitions.
Merci Richard Guyot pour son soutien quotidien.

27 janvier 2013

Nouvelles postures de l'imposture



Artiste ? C’est lui qui le dit, comme on dit boucher, comptable, ou même musicien. Musicien, ça passe encore : c’est de l’art, mais on peut vérifier. Mais artiste…

Artiste quoi, d’ailleurs ? « Plasticien », « performeur », parmi d’autres désignations, comme un malheur n’arrive jamais seul. Il y aurait donc dans l’homme une motion profonde, intransigeante, qui ferait que d’aucuns, parmi tous, ne se résolvent pas à une définition circonscrite de l’existence sociale telle que boucher, comptable ou même musicien, mais éprouvent le besoin fondamental de laisser ouvert le champ des possibles, de commenter le deal ? Question philosophique que celle de la liberté de l’être, une liberté plus grande que celles du boucher et du comptable, une liberté permanente d’interprète de libre partition, comme l’exerce François Lewyllie.

Fondamentalement, il s’agit d’une posture, d’un positionnement stratégique entre identité personnelle et environnement social, voué à une fonction révélatrice. C’est certes un ressort commun de l’art qui s’applique de Mathias Grünewald à Marcel Marien. Il n’en revêt pas moins une pertinence particulière pour souligner la singularité de la pratique, la variété formelle et les principes de décodage mis en œuvre par François Lewyllie.

En effet, ce positionnement unit et élucide ses diverses réalisations, « manifestement » intuitives autant qu’organisées, et développées en vue de leur résonance elle–même constitutive de l’acte. Comme il le déclare, « la permanence de mes actes règle la mise en œuvre », jouant alors sans s’en apercevoir sur le mot final. Son œuvre, aussi irréductible que l’a permis et déterminé la longue recherche du XX° siècle, est dès lors moins à considérer dans sa forme que dans son impact, suivant une trame bipolaire qui confronte l’artiste, d’une part, au monde, d’autre part.


François Lewyllie, pôle premier


Le premier pôle, c’est François Lewyllie, source obligée de tout assise sur la manifestation indubitable de son existence. Son évidence « cartésienne » est l’origine de tout rapport et de tout vocabulaire : porteur presque malgré lui de son autoportrait permanent, François Lewyllie en fait logiquement le premier matériau de sa démarche. Il se figure, cognant à la fenêtre (appelant en somme à son attention), fait gravure de son cul, autre fondement de sa réalité, et surtout manifeste sa présence : le performeur s’exhibe au trombone devant un pupitre, en compositeur devant l’orchestre qui joue sa partition, en savant qui conférence sur les flûtes, en bassiste sculptural sur piédestal, en afficheur, en Pom-Pom Boy guide du parcours de la fanfare, en personnage unique et multiple de clip-video, en maître de majorettes, en porteur solitaire de slogans de manifestations…

Il remet encore à d’autres la mission de manifester sa réalité. Son Triple égocentrique présenté au Havre, au postulat formel crapuleux « Je suis moi et je me pose là. Regardez-moi, cela doit vous suffire… je suis artiste, ce que je dis est donc important… » fit scander sa célébration à un groupe captif. A certains égards, les collectifs qu’il convoque sont aussi des manifestations siennes autant que la preuve de son influence sur le monde.

Vérification de son existence faite, à la façon d’une Cindy Sherman de 0 à 3D, François Lewyllie aborde l’autre pôle, mettant à profit les ressources d’un inépuisable matériau : tout ce qui n’est pas lui !


Pôle second : le reste (les autres et les choses, et ce qu’il en fait !)


Le reste, François Lewyllie l’aborde avec un même rapport d’évidence, de considération de la réalité sans hiérarchie. Il compose avec la présence, une présence autre qui vaut à titre égal au sien d’être attestée. Ainsi restitue-t-il La spatule qui, filmée dans son étang, s’affaire à ses affaires de spatule ; ainsi le chat, le chameau, le sumo, le saucisson, le tricot de mémère, le jouet de plastique et autres merdouilles embrassent-ils sous sa dictée un statut entier de contrepoint de la présence de l’artiste, et par leur altérité son anti-reflet.

Volontiers hasardeuse, leur convocation est évidemment stratégique : dans leur révélation mutuelle, l’artiste et les éléments convoqués traduisent moins leur réalité que le doute sur eux-mêmes, parce que Lewyllie les réunit invariablement suivant des principes faussaires. Certes, la spatule, le « bassiste », le « manifestant » ou le « savant », les textes, le mauvais guitariste invité à se produire, l’excellente fanfare qui suit le parcours, la plante verte, le dessin, le clip… conservent leur intégrité d’apparence : la posture est conforme avec la plante dans son pot, le dessin présenté et la fanfare qui défile. Mais dans son conformisme hypocrite, François Lewyllie impose un contre-usage de sape !

Pratiquant l’imposture au service du dérèglement, il convoque malgré eux ses partenaires et témoins à de nouvelles considérations. Gourmand de crédulités et de poncifs (il ne jubile jamais tant qu’en leur faisant la peau), il orchestre sous l’œil goguenard d’un visage impassible un rapport dérangeant au temps, à l’objet qu’il fait considérer contre toute raison, à la forme qui n’en est pas une… et impose aux codes l’épreuve de la gratuité, et au désir celle de la frustration. « Oui mais non !» peut-on l’entendre dire au service spontané, permanent, incorrect et drôle du nécessaire exercice de sa liberté d’imposture.

Le résultat est aussi désastreux ou ravageur qu’il le souhaite : la colère du professeur de cor qui a convié ses élèves à l’événement rare d’un concert de cor… par François Lewyllie, la mine close de l’élégant visiteur de la fausse rétrospective qui cherche encore où est l’art ou l’arnaque, la souffrance du lecteur pénitent du livre Flûtes aux caractères superposés et au sens inexistant, la constance malgré tout de la fanfare sans public qui rejoue La Compagnie Créole face au mur dans un espace portuaire non éclairé… placent François Lewyllie dans sa responsabilité sociale d’artiste, lui qui n’est ni comptable, ni boucher. Et sa démonstration est éclatante quand au terme de l’acte, à contre-code, le motif renversé reprend son sens et son chemin, non moins lui-même mais porteur d’une nouvelle expérience de lui-même.

L’image de la vieille rostockoise au sac Lidl qui croise François Lewyllie brandissant son slogan « Nein » sur le parcours usuel des manifs l’illustre à l’envi : les sentiments intimes ne sont pas révélés, mais la brutalité du code et du monde qu’il sous-entend est rappelée, au bénéfice de tous. La juxtaposition bilingue des discours de Winston Churchill et de la belle-mère de l’artiste dans l’installation de commémoration sur un parking de supermarché anglais où le pupitre central doit concéder son inanité dans l’ingratitude du code bafoué… produit de comparables effets.



Un rapport au monde ?


Entre rire et drame, François Lewyllie scrute ainsi la mauvaise raison et affronte l’inusable question d’identité des gens d’art, porteurs des dernières hypothèses avant religion, des dernières promesses après politique, et d’un labeur sans sommeil qui cherche son illusoire résolution. Tant pis pour lui, mais nous sont par son intercession remis une méthodologie de l’incrédulité, un hachoir à prétentions et quelques détecteurs de conneries parmi d’autres surligneurs de vide.

Avec un vérisme brut, assumant la gratuité du geste au point d’écarter toute « recherche d’efficacité », il exhibe la banalité pour son insignifiance. Là où les « réalistes » nous avaient révélé l’universalité de l’humble, le pauvre fils du XX° siècle n’a plus à livrer que la cendre des illusions : arriver après Filliou, après Topor, c’est chez Lewyllie demander « Qu’en est-il d’apprendre ? », c’est présenter dans toute sa bien maigre portée « Le Bidule » et c’est pourtant, comme avec Filliou et Topor reconnaître à l’absurde et à son rire le pouvoir de conjurer.

Alors quand « J’aime rendre hommage au mérite », quand son « Authentique réévaluation » offrent un miroir à notre misérable médiocrité, l’on se souvient que si, comme Dieu, l’art est mort, les artistes ont encore la ressource d’en creuser toujours plus profondément la fosse. On ne saurait les en empêcher.


William Maufroy
le 20 février 2010